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jeudi 26 octobre 2017

Ecellent script and performances (Review)

Have you ever stood by helplessly while a situation spun wildly out of control, only to wonder later how it happened? That is exactly the predicament in which a French businessman, played by Laurent Lucas, who portrays a man engaged in computing probabilities, finds himself. His own life expectancy is 82 years old. He takes this as a certainty.
Alexis Bledel, who plays Kate Logan , a rookie police officer in a small American town, mistakes Lucas as a fugitive and pulls her pistol on him as he sits in his car outside a convenience store where both have gone for coffee. When she realizes her mistake she is apologetic, but as the day goes on she begins to worry that should the man complain, she just may lose her job.
And thus initiates a chain of events in which she returns to apologize again, which begins an encounter with the Frenchman, each step taking him further and further from the world he took for granted. At the same time Officer Logan becomes more and more entrapped in a situation of her own making, which must now be undone. But who will pay the cost to save her career?
Tersely filmed and directed, this film explores the seemingly harmless lines we sometimes cross, and the consequences which those actions ultimately have on those around us; and ourselves. Ecellent script and performances make this film one not to be missed.
By Robert William
March 21, 2014

samedi 4 octobre 2014

jeudi 25 août 2011

"Kate is not exactly psychologically stable", Orcasound, 08 August 2011

A Canadian and Montreal shot film written and directed by Noel Mitrani (Sur la Trace d’Igor Rizzi) and starring Alexis Bledel formerly of television’s The Gilmore Girls.

Kate Logan (Alexis Bledel) is a young female police officer. She has just joined the police force of a small town in the western part of Canada. Being young and a woman, Kate feels she has plenty to prove. Despite the nature of her job and responsibilities it entails, Kate is not exactly psychologically stable. This instability finally lands her in a lot of hot water.

While on the job one day Kate arrests a man she feels has committed a felony. She believes him to be a rapists that the police in her small town have been looking for. That is a mistake on her part and she becomes concerned that the French insurance executive Benoit Gando (Laurent Lucas - Lemming, In My Skin), who is in Canada from France due to business, might tell her superiors about her error.

Deciding that her only way out of this mess is to seduce Benoit. She sees him later and is successful in bedding him. The two embark in an affair. This is tricky because Benoit is married.

In the midst of this dysfunctional affair, Benoit soon begins to see that his life is never going to be the same again. This is not going to be a fun little fling while away on business for him. A tragic ending is the only way you can see this resolving itself.

This was an interesting role for actress Alexis Bledel to have chosen to take on as she is usually the good girl in whatever she has previously done. The mentally unstable character of Kate certainly is a change for her. Despite having previously been part of a popular television series and some high profile films like “Sisterhood of the Travelling Pants”, Bledel seems very comfortable in this low-budget film. Her look of being a very innocent young woman lent very much to the nature of her messed up in the head character.

An interesting aspect of the story is language. Is it inevitable that when you make a Canadian film English vs. French is always going to crop up? Benoit is a French speaker who finds himself having to live for a short period in an English world. He is not able to express himself in his native tongue. His frustration is palpable. Another layer to this onion of a film.

The film, despite its smallish budget, looks great. Director Mitrani chose to shoot it in 35 mm and the result is a very crisp picture with sharp colours.

By Carey
http://www.orcasound.com/en/index.php/latest-films/10310-the-kate-logan-affair.html

dimanche 21 août 2011

4 critiques de spectateurs, cinemaclock.ca, août 2011

Un film de qualité, intéressant du début à la fin. Mitrani réussit encore à faire de l'excellent cinéma avec des budgets qui méduseraient les producteurs américains.
8/10
sylvie_beaudin@ - première critique
23.8.2011 - âge: 36-49

The Kate Logan Affair - Flyer  2010
Ce film m'a tenue en haleine du début à la fin. Le rhytme est un peu plus lent qu'un thriller américain traditionnel, mais le déroulement est plus inattendu. Je donne un 8.5.
9/10
gearcand@ - première critique
21.8.2011 - âge: 26-35

Emouvant!!! Le film est émouvant!!! L'actrice joue bien son rôle. Elle a vraiment bien jouée. Belle histoire, qui nous rappelle que la vie peut basculer dans un sens comme dans l'autre à tout moment. Le film n'a pas de lenteur. Le suspens est gardé et la fin inattendue. Surprenante même!!! C'est vraiment un bon film avec peu de moyen mais réussi. Les films comme on les aime. Bravo!!! À voir!
7/10
adan.st@ - 7 critiques
15.8.2011 - âge: 36-49 

Vraiment rien d'extraordinaire. Le film commence assez bien et décent dans la stupidité la plus totale aussitôt que les deux personnages principaux se rencontrent. C'est très dommage car Alexis Bledel est quand même bonne dans son rôle même si je ne l'aurais pas prise pour ce rôle si j'étais le directeur de casting. Malheureusement, ce film ne vaut vraiment pas la peine d'être vu, dommage car cela aurait pu être un très bon film.
2/10
dx4ever2006@ - 15 critiques
4.8.2011 - âge: 26-35

samedi 6 août 2011

"Thriller sombre et mystérieux", Canoë, 6 août 2011

Après avoir filmé dans son premier long métrage Sur la trace d’Igor Rizzi l’errance d’un ancien footballeur français au milieu de l’hiver québécois, le cinéaste montréalais d’origine française Noël Mitrani change de registre pour mettre en scène un thriller sombre et mystérieux campé au cœur de l’Ouest canadien.

Tourné en anglais, The Kate Logan Affair (L’affaire Kate Logan, en version française) s’organise autour de la rencontre impromptue entre une jeune policière canadienne (Alexis Bledel) et un homme d’affaires français (Laurent Lucas) de passage pour quelques jours dans une petite ville de l’Ouest canadien.

La policière confondra d’abord le Français avec un criminel recherché. Puis, pour s’excuser de sa bévue, elle l’invitera à prendre un verre le soir même. Le rendez-vous se terminera au lit, même si Monsieur est marié.

Jusqu’ici, rien de bien troublant, donc. Mais les choses se compliqueront encore plus le lendemain, lors d’un second rendez-vous qui se terminera plus tôt et qui plongera les deux amants dans une cavale rocambolesque.

«Au départ, j’avais très envie de raconter l’histoire d’une jeune policière et surtout de raconter l’histoire d’une jeune policière immature, explique Noël Mitrani en entrevue.

«Parce que je trouve que c’est quelque chose qui me manque au cinéma. Je trouve qu’on a toujours affaire à des personnages qui sont, soit adolescents et qui sont donc dans l’immaturité et l’illogique de l’adolescence, soit adultes et responsables. Mais il y a une toute petite période de la vie qui peut durer quelques mois seulement où on a fini d’être un adolescent, et on est en train de commencer à aller vers l’âge adulte. Pour moi, personnellement, ç’a été une période très forte. C’est comme quelque chose qui se passe dans notre tête.

Et comme une policière est par définition une personne qui a une grosse responsabilité, je trouvais ça intéressant de mettre en scène une jeune policière immature pour créer un conflit entre sa fonction et ce qu’elle est en tant que personne.»

Actrice hollywoodienne

Pour incarner les deux personnages centraux de son histoire, Noël Mitrani a fait appel à son ami et bon complice Laurent Lucas (qui avait aussi joué le rôle principal de Sur la trace d’Igor Rizzi) et à l’actrice hollywoodienne Alexis Bledel, connue pour ses rôles dans les films The Good Guy et The Conspirator et surtout dans la série télé Gilmore Girls.

«J’ai eu un coup de foudre pour cette actrice et, heureusement, elle a eu un coup de foudre pour le scénario, souligne le cinéaste.

«C’est bête à dire, mais c’est cela. Mais il fallait qu’elle ait un coup de foudre sinon le film n’aurait pas pu se faire. On a envoyé le scénario à Hollywood, on avait un agent là-bas. On nous a proposé des actrices que je n’ai pas aimées. Mais quand je l’ai vue, elle, j’ai dit: wow, c’est elle. Elle est très belle, elle a un regard incroyable, et en même temps, elle peut avoir l’air sage.»

«Ce que j’ai aimé chez elle, c’est sa faculté à tenir le personnage de bout en bout et à donner sans cesse l’impression qu’elle est sur la corde raide. Elle a fait un travail extraordinaire.»

Par Maxime Demers
http://fr.canoe.ca/divertissement/cinema/nouvelles/2011/08/04/18511346-jdm.html

vendredi 5 août 2011

"The Kate Logan Affair? Affaire classée", Patwhite, 28 juillet, 2011

Le stéréotype est simple; la jeune policière joue la gentille, l’étranger personnifie le méchant. Que se passe-t-il lorsque les rôles s’inversent? Dans ce cas-çi, ça s’intitule The Kate Logan Affair, un thriller insipide que se joue entre une affair amoureuse et une affaire policière.

L’action se déroule au cœur des rocheuses canadiennes, où la beauté de la forêt, des montagnes et des lacs s’étale à perte de vue. Le décor est splendide, tout comme le casting. Personifiée par Alexis Blendel (Rory de Gilmore Girl), la jeune policière semble avoir un faible pour un français mariée (Laurent Lucas) en voyage d’affaire au Canada. J’appuie sur le mot semble puisque le dénouement houleux du film nous laisse perplexe sur les sentiments de la belle.

Film brillant si on se fie au contenant, il déçoit lorsqu’on s’intéresse au contenu. The Kate Logan Affair tente de donner une leçon où hasard et probabilité sont impliqué, le tout s’éternise sur une chasse à l’homme invraisemblable. On accumule les clichés dont les deux majeurs sont les piliers de l’histoire : le père de famille infidèle, la jeune policière qui veut faire ses preuves.

L’histoire semble déconstruite, le développement s’éternise sans insu… C’est que le coup d’envoi des péripéties aurait pu convenir comme finale alors que la véritable synthèse laisse perplexe. Sans vouloir gâcher la fin, c’est du déjà vu du cinéma sans happy ending.

Oui, le monde n’est pas un conte de fée et puis après? Que nous reste-t-il à la sortie du cinéma?
Définitivement pas le film de l’année, même si c’est bien tourné et bien joué.

Par Véronique Voyer
http://patwhite.com/node/13043

"Un film troublant", Quebec spot Media, 5 août 2011, par Manon Monosiet

















cliquer sur l'article pour l'agrandir.


http://www.quebecspot.com/2011/08/the-kate-logan-affair-un-film-troublant-08052011/

"Un goût d'inachevé", Films du Québec, 5 août 2011

Avis aux amateurs de films à suspense et autres polars. The Kate Logan Affair propose une une très bonne première partie durant laquelle une policière restée enfant tisse sa toile autour d'un bel étranger de passage. La denière demie heure du film est hélas trop décevante et mine la qualité du résultat final. Le duo Bledel/Lucas donne vie de manière convaincante à ce couple au destin tragique.

Les prémices du scénario sont intéressantes. Noël Mitrani dresse le portrait d'une femme encore très jeune, qui occupe un poste très important et très grave, celui de policier. Une fonction sociale qui porte en elle une part importante de responsabilité et que l'on s'attend à voir être assumée par une personne forte et exempte de doutes et de faiblesse. Or, on sait que dans la réalité, c'est loin d'être le cas.

À partir de là, Mitrani met donc en scène une femme-enfant ayant un réel déficit de maturité, qui est policière et qui a bien décidé de mettre le grappin sur une séduisant étranger, un peu faible et naïf. Pour occuper le rôle de la policière, l'actrice américaine Alexis Bledel, jeune trentenaire au visage d'enfant s'acquitte très bien de cette tâche.

Elle tisse sa toile autour d'un cadre français en voyage d'affaires, d'abord en le prenant pour un dangereux criminel, mais ensuite, parce qu'elle est attirée par lui. Le tournant de l'histoire et du film survient après que l'homme d'affaires se retrouve pris dans les mailles de la toile de la jeune femme.

En face d'elle, Laurent Lucas, qui s'acquitte de sa tâche de manière convaincante. C'est sur ce duo dépareillé que The Kate Logan Affair tire une grande partie de sa force. Jusque-là, le concept tient la rampe et le film s'avère assez efficace.

La suite est hélas beaucoup plus improbable. Dès le milieu du film, le scénario commence à manquer d'imagination. Un accident bénin à prime abord (il utilise le pistolet qu'elle lui tend et tire une balle dans le mur par erreur) oblige la policière à prendre l'étranger en otage et à l'entraîner dans une folle échappée dont il ne reviendra pas. Le scénario se laisse aller sans direction, les événements ne collent plus entre eux et la fin (l'intervention de la veuve qui cherche à résoudre le mystère) n'est guère convaincante et n'est suffisamment exploitée pour renverser le récit.

Un scénario inégal donc qui laisse un goût d'inachevé et qui nous a fait regretter le bon polar qu'aurait pu être The Kate Logan Affair au vu de sa première heure.

En résumé

Si la première partie du film laisse croire à un thriller maîtrisé, au scénario habile et à l'interprétation tout en nuance, il n'en est pas de même de la seconde moitié, beaucoup plus invraisemblable et nettement moins palpitante. Dommage. The Kate Logan Affair, second long-métrage de Mitrani, laisse un goût d'inachevé et ne confirme qu'à moitié l'essai réussi que constituait Sur la trace d'Igor Rizzi. On attendra donc le troisième long métrage de ce réalisateur talentueux avec impatience.

Par Charles-Henri Ramond

http://filmsquebec.over-blog.com/article-critique-the-kate-logan-affair-80888150.html

"Suspense isn't a one-way street", The Gazette, August 5, 2011

Montreal writer-director Noël Mitrani plays on viewers' preconceptions in his thriller The Kate Logan Affair: 'Each time you think the film is going in one direction, it goes in another'

Noël Mitrani has some theories on suspense. The Montreal writer-director put those theories to the test in the screenplay for his second feature, The Kate Logan Affair, and he passed with flying colours.

Not only did his script garner interest from producers within 48 hours, it also attracted the attention of American actress Alexis Bledel, of Gilmore Girls fame. She signed on to play the lead role of a rookie police officer who gets herself in a pile of trouble.

The film is a slow-burning thriller set in western Canada. Bledel's character has an affair with a mysterious French insurance broker (Laurent Lucas) - whom she initially mistakes for a serial rapist - in town for a conference.

One night, after an unfortunate accident, they find themselves on the run. Where they're running to and who should be afraid of whom aren't revealed until the film's dramatic climax. In between, we get taken for quite a ride.

"They're two people who were not meant to meet," said the Toronto-born, Paris-raised Mitrani, who has called Montreal home for the past six years. "He is from France, she is from Calgary, and when they meet in this small town, it creates something explosive. My intent was to show these two people who work within the system - they're they last people you'd suspect (of deviating from the straight-and-narrow). But two stable people can create instability when they meet."

Mitrani earned a PhD. in history from La Sorbonne before going on to study cinema for two years. While he is an avid history buff, he also brushes up on film by reading biographies of directors and watching one to two movies a day. He used his cinematic acumen to his advantage in crafting The Kate Logan Affair.

"I had fun playing with Hollywood conventions," he said. "I wanted to shoot pretty, slick images, and use the clichés that spectators have in their heads to manipulate them. I took great pleasure (in that). Each time you think the film is going in one direction, it goes in another. When I write a script, I make a point of always surprising people."

Mitrani went to Cannes with his first film, the 1999 short After Shave, set in a suburban supermarket; his 2006 feature debut Sur la trace d'Igor Rizzi won Best Canadian First Feature Film at the Toronto International Film Festival.

The idea for his latest film started with the title character.

"I always dreamed of doing a portrait of a policewoman," he said, "one who is young, immature, inexperienced - but I didn't want it to be obvious. I wanted her to be more than an adolescent, but not yet a woman."

Bledel was immediately drawn to the project by the opportunity to play such a complex character.

"She's so dark," the actress said, in a recent phone interview from her New York home. "I had never played someone who had to be as tough as her, to be a cop and think the way she does. She comes from such a competitive place, trying to prove herself. And she has this underlying anger from her family life . She's sensitive - maybe too sensitive. To make up for it, she has to act tough."

While he gives his actors lots to work with, Mitrani also holds back. One of the great qualities of The Kate Logan Affair is the way in which it draws you in, and strings you along without revealing its intentions. If there is a turning point that foreshadows the film's outcome, Mitrani prefers to keep it a mystery, even to himself.

"As a director, I can't pinpoint a specific moment," he said. "If I do, I kill my work. If I choose a specific moment, it will be obvious because I defined it. So I can't define it. I can only say it's between here and there. All of the people (I know) who have seen the film have identified a different moment - which is perfect. It means the spectator is participating. For me, the best films are where half the film is written in the spectator's imagination."

He credits his approach to ideas gleaned from both Alfred Hitchcock's strategies of suspense and the Coen Brothers's sense of the absurd. But though he thoroughly enjoyed crafting his web of intrigue, he says his film begins and ends with his main character, who embodies his idea that immorality is a fact of life, and evil is not always punished:

"I can do my job to perfection, but it can only work with good actors. When I look at Alexis Bledel - I made a whole film for her character. I love her deeply; she came into my life and she will never leave. She brings me great artistic satisfaction because she expressed something profound in me through her attitude."

The Kate Logan Affair is playing in theatres now.


"Des antihéros frappés par la fatalité"

N'est pas Erin Brockovich qui veut.

Ainsi, dans le film The Kate Logan Affair, le personnage de Valérie, dans lequel se glisse la comédienne Noémie Godin-Vigneau, est tout le contraire d'une battante. Heurtée de plein fouet par la malédiction, elle le restera pour toute la vie suggère la finale du long métrage.

«Dans l'écriture de Noël (le réalisateur Mitrani), les personnages sont des antihéros, dit la comédienne en entrevue. Mon personnage de Valérie est frappée par la fatalité. Lorsqu'elle apprend ce qui est arrivé à son mari et surtout ce qu'il a fait, elle est blessée, ne reconnaissant pas, dans la description des événements, l'homme avec qui elle vivait. Mais elle ne cherchera pas à en savoir plus.»

On retrouve également cette attitude chez Benoit (Laurent Lucas) de même que chez les policiers enquêteurs. Leur côté provincial, bon enfant, n'est pas sans rappeler les flics du film Fargo des frères Cohen. Noël Mitrani confirme se sentir proche de l'univers des deux réalisateurs américains. «Ils ont ouvert la porte à l'idée de mêler le drame et la comédie, dit-il. Dans la réalité, c'est pratiquement toujours ce qui survient.»

Lorsque Valérie rencontre Kate Logan, le résultat reste le même. Le face-à-face est gênant, froid, sans lendemain. Atterrée par les faits, Valérie rentrera à Paris retrouver son enfant, inconsolable.
«Elle ne se battra pas pour essayer de comprendre, poursuit l'actrice. Elle est confrontée à la loi et se dit que, oui, il est possible que son mari ait désiré cette jeune femme. Démunie, fataliste, elle va se replier sur ses blessures et ses interrogations.»

Le réalisateur est très heureux du casting de la comédienne qui devait incarner un «personnage bien ancré dans l'establishment». Coiffée et maquillée assez sévèrement, Valérie est une physicienne nucléaire issue visiblement de la bourgeoisie. Pour l'interpréter, Noémie Godin-Vigneau devait prendre l'accent français et parler en anglais. Tout un exercice. «Je parlais avec un accent français dans le film Nouvelle-France, rappelle-t-elle. Mais de parler à la française tout en m'exprimant en anglais, ça devenait ici l'aspect le plus technique du jeu.»

Par André Duschene
La Presse
Publié le 30 juillet 2011
http://moncinema.cyberpresse.ca/nouvelles-et-critiques/entrevues/entrevue/15244-noemie-godin-vigneault-des-antiheros-frappes-par-la-fatalite.html

"Un suspense efficace", Cinéfilic, 5 août 2011

Benoît (Laurent Lucas), un Français en visite dans une petite ville canadienne pour un congrès, se fait interpeller à la sortie d’un magasin par Kate (Alexis Bledel), une jeune policière. Selon ses informations, sa description correspond à celle d’un violeur en série. Benoît confirme son identité à l’aide de son passeport. La policière lui transmet ses excuses et ils se séparent. Le soir venu, alors que Benoît est seul, Kate vient frapper à la porte de sa chambre. Il lui ouvre sans savoir que sa vie va basculer pour toujours.

Réalisateur : Noël Mitrani | En salles le 5 août 2011 (Les Films Séville)

The Kate Logan Affair est un suspense efficace qui joue sur la manière dont des faits peuvent être perçus. Il y a, de l’intérieur, l’histoire de Kate et de Benoît qui se déroule devant nous et, de l’extérieur, tous les personnages secondaires (les policiers, la femme de Benoît) qui tentent de reconstituer ce qui s’est réellement passé. Au fil du récit, la santé mentale de Kate est remise en question. Toute l’intrigue prend forme à cause d’un événement anodin : l’arrestation de Benoît par la policière. A-t-elle vraiment reconnu en lui un violeur ? Cette histoire est-elle inventée ? Personne ne le sait. Malgré lui, le spectateur prend un malin plaisir à voir le personnage de Benoît s’enfoncer dans un piège qui semble si évident, mais espère toutefois qu’il réussira à s’échapper avant qu’il ne soit trop tard. Dans ce film, Noël Mitrani s’amuse à brouiller les pistes. Même si cela fonctionne moins bien dans la dernière partie, l’atmosphère qu’il réussit à créer tient la route autant dans les lieux dépeints que dans l’interprétation des acteurs.

Par Miryam Charles
http://www.cinefilic.com/2011/08/kate-logan-affair-laffaire-kate-logan.html

"Dans le vif de l’action", Métro Montréal, 4 août 2011

Noël Mitrani signe son deuxième long métrage The Kate Logan Affair En vedette : l’Américaine Alexis Bledel

Pour son deuxième long métrage, Noël Mitrani a voulu faire un film d’action. Mais pas nécessairement au sens où on pourrait l’imaginer : «Quand on pense film d’action, ça évoque toujours quelque chose d’un peu bête, alors que c’est un gros défi d’écriture de faire passer le sens par l’action plutôt que par les mots», assure le réalisateur.

The Kate Logan Affair commence par la rencontre fortuite entre un cadre français qui travaille dans les assuran­ces (Laurent Lucas), débarqué dans une petite ville cana-dien­ne anglophone pour un congrès, et une jeune policière (Alexis Bledel) qui le confond avec un violeur recherché.

De ce malentendu naîtra une aventure, laquelle aboutira sur des conséquen­ces insoup­çonnées. «J’avais envie de dire qu’il faut se méfier de ce qui semble stable. Selon moi, la rencontre de choses stables peut créer l’ins­tabilité, comme dans le cas d’un choc de plaques tectoniques», expli­que le cinéaste.

C’est le personnage de la policière que Noël Mitrani a d’abord imaginé. «J’avais très envie de faire le portrait d’une jeune femme, entre la fin de l’adolescence et le début de l’âge adulte, relate-t-il. Et je trouvais intéressant de mettre en scène un personnage aussi immature dans une fonction importante, qui lui confère beaucoup de pouvoir.»

Lorsque Noël Mitrani a rencontré Alexis Bledel, celle-ci lui est apparue comme l’actrice tout indi­quée pour le rôle. «Avec Gilmore Girls, elle s’est bâti une image de fille très gentille, très calme, et je ne voulais justement pas une comédienne qui évoquerait la folie ou l’inquiétude», explique le cinéaste, qui a voulu montrer qu’il ne faut pas toujours se fier à la fonction de quelqu’un pour juger de sa droiture.

«Depuis 2001, au nom de la sécurité des gens, tout est permis, rappelle-t-il. Je ne dis pas que tous les policiers sont des bourreaux, mais il faut faire attention. Ce n’est pas parce qu’il existe potentiellement du danger qu’il faut donner carte blanche à la police. Personne n’a le monopole de la violence. Le mal peut venir de partout.»

Pour fragiliser
Bien que Noël Mitrani soit franco­phone, plusieurs raisons l’ont poussé à tourner son deuxième film en anglais. Le réalisateur voulait retravailler avec son ami Laurent Lucas (Sur la trace d’Igor Rizzi), mais voulait rendre celui-ci moins stable, dit-il.

«C’est un acteur très solide et j’ai trouvé que ça serait intéressant de le déstabi­liser en le faisant parler en anglais, une langue qu’il ne maîtrise pas très bien.» Du reste, le cinéaste croit que l’anglais est particulière­ment adapté au cinéma : «Ça permet des dialo­gues très informatifs.

Le français est une très belle langue litté­raire, mais je trouve que le cinéma en français est souvent un peu inconfortable, à cause de cette musique des mots.»

Par Jessica Émond-Ferrat
http://www.journalmetro.com/Culture/article/934853--dans-le-vif-de-l-action-avec-the-kate-logan-affair

"The Kate Logan Affair: une bière de trop", La Presse, 30 juillet 2011

Elle est policière. Il est cadre dans l'assurance. Elle est célibataire. Il est marié. Ils se plaisent et passent la nuit ensemble. Pour Kate et Benoît, personnes belles et intelligentes qui se croient responsables, cette histoire d'adultère devrait être sans conséquences. Sauf que le destin frappe. Mais n'allez pas dire au réalisateur Noël Mitrani que le destin est synonyme de malchance. Il est tout autant affaire de choix, argue-t-il. Rencontre.

Les gens heureux, beaux, stables, diplômés et avec un bon emploi sont sans histoire. Faux, faux et encore faux. Pour quiconque prend des risques, il y a danger de chute dans le chaos.

C'est le cas de Benoit Gando (Laurent Lucas), cadre français dans une grande entreprise d'assurances. Un jour, en congrès au Canada, il est injustement arrêté par Kate Logan (Alexis Bledel), jeune policière qui le confond avec un violeur en série. Le temps de vérifier son identité, elle multiplie les excuses et le libère.

Quelques heures plus tard, au hasard d'une rencontre, Kate propose à Benoît d'aller prendre une bière dans le bien nommé bar Crocodile. Pour l'un comme pour l'autre, c'est le début d'une descente aux enfers au bout de laquelle Benoît connaîtra un destin tragique. Et qui laissera sa femme Valérie (Noémie Godin-Vigneau) avec plus de questions que de réponses.

Lorsque le film fut présenté aux Rendez-vous du cinéma québécois, une dame assise près du réalisateur Noël Mitrani (Sur la trace d'Igor Rizzi) lui a demandé quand cette histoire avait réellement eu lieu.

«Pour moi, c'est le plus beau des compliments. Car le cinéma sert à recréer la vérité. On veut écrire la vérité, quitte à la tordre», dit le réalisateur, rencontré cette semaine. Or, ici, la vérité explorée est que le malheur ne frappe pas uniquement une classe de la population, une catégorie de gens.

«Ce ne sont pas uniquement des gens instables qui créent des choses instables, défend le réalisateur. Ici, la rencontre de deux personnes provenant d'un milieu équilibré engendre un immense confusion.»

Si un jour, le chemin de Benoît croise celui de Kate, c'est parce que ce dernier a brisé le lacet d'un de ses souliers. Cet événement anodin engendre un effet domino funeste. On croirait ici une savante application du battement d'ailes du papillon qui provoque une tempête à l'autre bout de la Terre. Pas exactement, intervient le réalisateur.

«Le destin est influencé par des choix que nous faisons, dit Mitrani. Il y a toujours une part de choix, de décisions dans le destin. Et si mon personnage masculin connaît un sort tragique, c'est parce qu'il prend une série de mauvaises décisions.»

En effet, Benoît, bonne pâte, mari fidèle jusque-là, succombe au chant des sirènes. Et quand son infidélité risque d'être dévoilée, il est prêt à avaler toutes les couleuvres que lui sert Kate.

Mythomane et insécure

Tout un personnage que cette Kate. Femme-enfant, elle cherche à combler son vide par la manipulation. Elle ne recule devant rien pour atteindre ses objectifs.

«Kate n'aime pas la vie telle qu'elle est, dit Noël Mitrani. Elle est mythomane, insécure et elle a peur du jugement des autres. Elle aime donner une belle image d'elle-même, car elle n'a pas cette impression d'avoir une belle image.»

Pour interpréter ce personnage complexe, Mitrani a fait appel à l'actrice américaine Alexis Bledel, bien connue pour son rôle de Rory dans Gilmore Girls.

Au moment du tournage (octobre 2009), Bledel avait à la fois l'âge et le physique pour interpréter Logan. «Kate est frappée d'une immaturité presque maladive, dit Mitrani. Elle est dans cette période de quelques mois entre adolescente et femme où l'on cherche qui on veut être. Alexis correspondait parfaitement à ce que je voulais représenter. Si nous tournions le film aujourd'hui, elle ne pourrait jouer ce rôle.»

Français d'origine vivant au Québec depuis six ans, Mitrani a volontairement tourné le film en anglais. Parce que cette langue se prêtait mieux à son propos. «Je ne voulais pas de belles phrases, dit-il. Le français est une langue très littéraire. Mais les belles et grandes phrases ne sont pas nécessairement faites pour le cinéma. J'ai une obsession des dialogues simples. Je peux passer de longues heures là-dessus.»

Par André Dushesne

http://moncinema.cyberpresse.ca/nouvelles-et-critiques/entrevues/entrevue/15243-ithe-kate-logan-affairi-une-biere-de-trop.html