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Affiche de L'Affaire Kate Logan |
L’Affaire Kate Logan était votre deuxième long-métrage. Il est très différent de votre premier film Sur la trace d’Igor Rizzi.
Oui
bien sûr j’avais plus de budget, une grosse équipe et j’ai pu découper
alors que sur mon premier film j’avais surtout travaillé en plans
séquences. Le scénario aussi était plus développé et il y avait plus de
personnages. Mais sur le fond, je n’ai pas l’impression que le film est
si différent du premier, car les enjeux d’ordre moral sont assez
similaires. C’est sûr que mon premier long-métrage avait une touche «
film d’auteur » que
Kate Logan n’a pas, en tous cas au premier regard. Car malgré son aspect léché,
Kate Logan est un film tout aussi personnel que le premier.
Le scénario a-t-il évolué pendant le tournage?
Non
je suis resté fidèle au scénario, j'ai raccourci certains dialogues,
mais rien d'important, ce n'était pas une question de scénario mais
d'état d'esprit. J'avais une grosse équipe et c'est très difficile de
modifier des scènes ou même d'en ajouter pendant le tournage sans
provoquer des tensions ou tout simplement un refus de la production.
Comme je l'ai dit, c'est surtout dans l'interprétation des scènes que
j'ai rendu les choses plus graves.
Vous n'avez donc jamais improvisé?
Quasiment pas, contrairement à mon dernier film
Le Militaire
dont j'ai écrit un tiers du scénario pendant le tournage, mais j'avais
une petite équipe et très peu de machinerie. Plus on travaille sur un
gros film plus on travaille dans la contrainte, ce qui peut devenir un
danger pour la création car on devient plus un organisateur qu'un
metteur en scène. C'est pour cela que les films très coûteux sont si
formatés. J'avais conscience de ce piège et je suis resté vigilant. Mon
principal atout a été d'avoir conservé le même climat mental pendant
tout le tournage, je n'ai jamais perdu le fil de ce que je voulais
exprimer, je me souviens encore de ce sentiment particulier qui
m'habitait pendant le tournage, comme une sorte de vague à l'âme,
quelque chose de mélancolique que j'ai transmis malgré moi à Alexis
Bledel.
Et comment s'est passée la relation entre Laurent Lucas qui est français et Alexis Bledel qui est américaine?
Ils
se sont peu parlés, ce qui était d'ailleurs une bonne chose pour
l'histoire. Ils sont restés finalement assez étrangers l'un pour l'autre
pendant tout le tournage. Je donnais des indications en français à
Laurent et en anglais à Alexis. J'ai très peu communiqué avec Alexis,
mais j'ai la conviction qu'elle me comprenait et quand je regarde le
film aujourd'hui je suis saisi par le mimétisme entre elle et moi,
j'aime regardé Alexis dans ce film car elle a donné quelque chose qui
est très proche de ma sensibilité profonde.
Quelles indications lui donniez-vous?
Alexis
est une personne douce et gentille, elle est même très timide,
contrairement au personnage qu'elle devait jouer. La policière Kate
Logan est dure, cassante, elle renferme de la colère, du ressentiment,
tout ce qu'Alexis n'est pas! Et c'est justement pour ça que j'ai choisi
cette actrice, et c'est aussi pour ça qu'elle a voulu ce rôle, car elle a
dû forcer sa nature pour atteindre le degré d'intensité du personnage.
Je sais qu'Alexis a souffert sur ce film, son personnage lui faisait du
mal, c'était douloureux pour elle, et moi j'étais ravi qu'il en soit
ainsi. Mon travail consistait à maintenir son niveau d'intensité, à lui
dire toujours d'être dure, de ne pas s'adoucir, "Soit plus dure que
ça!", je lui disais, "N'oublie jamais que Kate est une mauvaise
personne!" Et le fait qu'Alexis soit une personne douce à la base, ça a
créé un conflit très approprié entre la vraie personne et le personnage.
Alexis est sortie du tournage complètement lessivée !
Et comment avez-vous travaillé avec Laurent Lucas qui devait jouer en anglais?
Je
sais que Laurent a fourni un gros travail de préparation, il fallait
qu'il maitrise son texte en anglais avec une telle perfection qu'il
puisse ensuite s'en libérer au tournage. Le gros danger quand un acteur
français joue en anglais c'est qu'on refuse de croire qu'il parle si
bien anglais, de façon aussi fluide, car nous savons que les Français
sont généralement assez nuls en anglais, et ça c'était un défi. Pour
sonner juste, Laurent devait nous faire croire que ce qu'il disait
correspondait vraiment à son niveau d'anglais, que ça venait de lui et
pas du scénario, et il a été très efficace.
Oui, on est
très à l'aise quand on l'écoute dans la version originale en anglais. Et
pour ce qui est de son personnage, que lui aviez-vous demandé
exactement?
Il a fallu qu'on trouve le bon dosage,
jusqu'où le personnage devait-il se soumettre à la volonté de la
policière, apparemment le résultat ne convient pas à tout le monde ! Le
personnage avait des côtés un peu ridicules dans le scénario, mais on
les a gommés au tournage, on ne voulait pas tomber dans la farce. L'idée
était de camper un bon père de famille bourgeois qui aime sa femme et
sa fille de 11 ans, un type banal qui gagne bien sa vie dans les
assurances, qui voit la vie comme un schéma et non comme une aventure,
tout l'inverse de ce qu'il s'apprête à endurer. À peine a-t-il quelques
fantasmes que beaucoup de Français peuvent avoir, les motels, les grands
espaces américains... Et puis subitement il a cette aventure avec cette
jeune policière, il couche avec elle pour répondre à une pulsion
incontrôlable, comme s'il était incapable de résister au fantasme de
coucher avec une flic canadienne! Globalement, Laurent s'est calé sur
l'intensité d'Alexis, c'est elle qui donnait le tempo des scènes.
C'était un peu comme si la mise en scène passait par Alexis pour arriver
à Laurent.
Le plan au ralenti où l'on voit Benoît au
volant de sa Ford Mustang qui sourit en regardant la caméra est très
beau, était-il prévu pour être la dernière image du film?
Oui,
avec sa voix en off qui dit : "D'après les paramètres de mon existence,
mon espérance de vie est de 82 ans". Quand on l'entend dire ça, il est
déjà mort dans l'histoire. Cette phrase résume tout le personnage, elle
exprime le sens que j'ai voulu donner à mon film. Dans le fond,
L'Affaire Kate Logan, c'est l'histoire d'un type va perdre la vie parce qu'il a cassé son lacet, c'est aussi simple que ça.
Le
personnage de Benoît meurt au deux tiers du film, c'est peu fréquent
que le personnage principal soit assassiné par l'autre personnage
principal.
Oui j'ai vraiment cherché à surprendre le
spectateur. Je voulais que le meurtre de Benoît par la policière soit
choquant, donc inattendu. J'ai voulu assommer le spectateur, le priver
en cours de route du personnage de Benoît afin qu'il ressente sa perte.
On commence avec lui et on finit avec elle, finalement c'est un film sur lui ou sur elle?
Mais on finit aussi sur lui !
Oui, c'est vrai, mais on a tout de même l'impression de finir avec elle. On ne sait pas vraiment à qui s'identifier.
Et
bien ni à l'un ni à l'autre ! Lui parce qu'il est vu comme trop passif,
elle parce qu'elle est désaxée et criminelle. L'important pour moi
était l'implacabilité de l'histoire, par le rapport d'identification.
Mais je pense que si une identification est possible c'est avec le
personnage de Valérie, l'épouse de Benoît, car on a de la compassion
pour ce qui lui arrive, enfin pas pour longtemps car les spectateurs lui
en veulent tellement de ne pas se venger qu'ils répugnent aussi à
s'identifier à elle.
Mais cette impossibilité de pouvoir s'identifier aux personnages du film, ne pose-t-elle pas un problème aux spectateurs?
Si
bien sûr, c'est même pour cela que beaucoup le rejette. Le public aime
prendre partie, et là il est sans repères, donc il rejette. Avec ce film
je me suis rendu compte à quel point le cinéma est un langage codifié,
et c'est pour cela que l'industrie est frileuse et qu'elle fabrique
autant de films insipides. Aujourd'hui on a tellement accumulé de
données sur les réactions du public que beaucoup de films sont juste
élaborer pour ne pas déplaire au public, on ne peut pas faire du bon
cinéma dans ces conditions.
Le personnage de Valérie Gando qu'interprète Noémie Godin-Vigneau est le seul qui soit touchant dans le film.
Oui,
on a eu beaucoup d'émotion au tournage quand on a tourné les scènes
avec Noémie. Elle était très juste, elle a su jouer avec sobriété cette
femme blessée. La scène où elle rencontre Alexis Bledel était vraiment
impressionnante. Toute l'équipe était émue, quelque chose de fort a eu
lieu à ce moment-là au tournage car l'enjeu entre les deux personnages
était intense. Beaucoup de gens me disent que Noémie Godin-Vigneau
aurait mérité un prix pour son interprétation.
Certains
spectateurs sont très énervés en sortant de votre film, il y a pleins de
situations qui les agacent. J'ai vu sur Youtube ou Netflix des
critiques très virulentes.
Je sais, il y a ceux qui
détestent Alexis Bledel dans ce rôle, ceux qui auraient voulu que Benoît
se montre moins couillon, ceux qui refusent d'admettre que la policière
s’en sorte à la fin, ceux qui ne comprennent pas pourquoi l’épouse de
Benoît ne se venge pas de la policière, etc... En gros le public se
passionne pour une histoire qui ne lui convient pas ! (rires)
Comment vous l'expliquez?
J'ai
mon idée sur la question. Tous ces rejets du public coïncident avec un
certain nombre de clichés du cinéma commercial, je crois malheureusement
que le grand public se sent inconfortable lorsqu'il ne retrouve pas les
clichés habituels du cinéma hollywoodien. Le public prétend vouloir de
l'originalité et lorsqu'on lui en donne il n'en veut pas. Et mon film
est truffé de situations qui sont à deux doigts d'être des clichés et
qui basculent finalement dans autre chose. Manipuler les conventions
d'Hollywood c'est précisément ce que je recherchais, je pensais que
c'était une façon de dénoncer les clichés, mais visiblement ça s'est
retourné contre moi.
Effectivement, L’Affaire Kate Logan
ressemble à un film d’Hollywood mais il est tout le contraire, en gros
vous attirez un certain public et vous le décevez, vous décevez ses
attentes.
Oui c’est ça, il y a tromperie sur la
marchandise ! (rires ) Mais je refuse de passer trois ans de ma vie à
faire un film dans le seul but de satisfaire les attentes des
spectateurs. Une grande partie du public fonctionne avec des stéréotypes
dans la tête, et si vous lui proposez une version alternative de la
vie, il vous en veut car vous le bousculez. Heureusement il y a aussi
des spectateurs capables de regarder un film en essayant de comprendre
ce qu’on leur montre sans avoir des attentes ordinaires. Soit vous
divertissez le public, soit vous le faîtes réfléchir, faire les deux à
la fois est un exercice très périlleux.
C'est un peu facile de reporter la faute sur le public.
Je ne dis pas que le public a tort, ni même qu'il est idiot. Je dis simplement que le public se réfère à des codes et qu'avec
Kate Logan
j'ai été trop ambitieux, j'ai voulu faire un film d'Hollywood et en même
temps un film d'auteur, et je me suis emmêlé dans cette contradiction.
Si j'ai commis une faute, c'est celle de ne pas avoir tourné ce film
comme un film d'auteur, de façon trash, avec des flous, des recadrages
et une caméra instable ! Manifestement il y a quelque chose d'impossible
à réconcilier entre la forme hollywoodienne du film et son contenu
quasiment subversif. C'est un mélange des genres, et en cinéma c'est un
péché capital !
Disons aussi que ceux qui apprécient le film l'aiment avec enthousiasme.
Oui
c'est logique, car ils sont heureux de voir que cette histoire est
présentée de façon peu conventionnelle, ils sont satisfaits de ne pas
retrouver les poncifs habituels. Ceux qui aiment le film l'aiment pour
des raisons exactement inverses à ceux qui le détestent. Face à ça je
ressens une certaine confusion, comme si mon film n'existait pas en
lui-même mais seulement à travers l'interprétation qu'on en a.
Tant mieux, vous faîtes réagir le public.
Oui j'essaye de me consoler avec cette idée.
Au départ quel était votre projet en écrivant le scénario?
Je
voulais faire un road-movie en anglais ! Un vieux rêve de cinéaste
européen, j’avoue que c’est un peu cliché, mais ça me tenait à cœur.
Le scénario a tout de suite ressemblé à la forme qu’on lui connait dans le film ?
Oh
non, pas du tout ! J’ai écrit la première version du scénario en 2006,
juste à la fin de la postproduction de mon premier film. Je voulais
faire un film à petit budget, environ 200.000 dollars, qu’on tournerait
en Floride. Et puis
Sur la trace d’Igor Rizzi a été pris en
sélection à Venise et j’ai eu le prix à Toronto, et la donne a changé, à
partir de là je savais que j’aurai une chance d’être financé à hauteur
de quelques millions et j’ai réécrit le scénario dans cette perceptive.
En quoi le fait de savoir que vous auriez un budget confortable a-t-il modifié le scénario?
On
peut se permettre plus de choses. Plus de situations coûteuses, plus de
décors, plus d’acteurs, plus de figurants, la possibilité de tourner en
35 mm et en cinémascope, plus de machinerie. Des fantasmes de
réalisateur !
C’est dangereux, l’économie de moyens a du bon parfois, trop d’argent peut tuer une idée.
Oui
il faut faire attention, mais en tant que réalisateur on a envie de
temps en temps d’exprimer nos idées avec des moyens plus importants. Et
puis un road-movie ce n’est pas comme tourner dans une maison en
huit-clos, il faut se déplacer, créer un univers changeant, et ça coûte
plus d’argent.
Aviez-vous une direction particulière dans la façon de filmer?
Oui,
je voulais découper les scènes contrairement à la réalisation austère
en plans-séquences de mon premier film. Mon schéma était le suivant
: tout
ce que je ne tourne pas en courte focale je le tourne en longue focale,
Kubrick filmait uniquement comme ça. Et puis je voulais beaucoup de
travellings pour créer une fluidité à l'image, je voulais que l’histoire
glisse lentement vers le drame. Je voulais une image léchée, comme une
façon de me dire à moi-même, "Allez, tu es capable de faire un vrai film
!" Mais aujourd'hui j'aimerais beaucoup voir ce que j'aurais pu faire
de ce film si je l'avais tourné en caméra à l'épaule...
Et au niveau du contenu de l’histoire, qu’est-ce qui a évolué au fil du temps?
À
l’origine, la policière était un personnage plus tourmenté, plus dans
le remords de ses mauvaises actions, après avoir tué Benoît elle
ressentait un dégoût pour elle-même et elle tentait de mettre fin à ses
jours.
C'était intéressant.
Oui, mais au
stade du financement, on m’a suggéré que ce serait plus percutant
qu’elle agisse sans aucun remords et j’ai cédé, j’ai peut-être fait une
erreur, c'était une belle idée, le personnage aurait été moins rugueux
pour le public, après l'avoir détesté il aurait fini par avoir pour elle
une certaine empathie.
En même temps, c'est intéressant d'assumer jusqu'au bout un personnage antipathique.
Oui
c'est vrai que c'est un peu facile de toujours racheter les mauvais
personnages, la fameuse part d'humanité que tout personnage doit avoir à
l'écran est devenue une convention un peu pénible.
Tandis que là Kate Logan est irrécupérable, c'est un personnage damné et finalement c'est très bien comme ça.
Oui.
Et le fait que la policière s'en sorte, c'était dans la première version du script?
Oui,
c'est la seule idée qui n’a jamais bougé. La policière tue Benoît pour
ne pas avoir à faire face à ses erreurs professionnelles et elle
parvient à s’en sortir, cette idée était inscrite dans l'histoire dès le
départ. Le pivot autour duquel j'ai bâti tout le scénario.
Pourquoi vouloir à tout prix qu'elle s'en sorte?
Parce
que j'aime cette idée, j'aime écrire à partir d'une idée qui me choque.
L'immoralité est un vrai défi quand on écrit, ça paraît simple comme
principe mais pour le faire passer et ensuite le faire accepter ça
revient à soulever une montagne, car on sait que ça va déranger le
public et ça nous place en tant qu'auteur dans une position fébrile.
Faire gagner un méchant dans un film, c'est aussi difficile que de se
frayer un chemin dans la jungle, on s'épuise très vite !
Et la femme de Benoît qui ne se venge pas, pourquoi cette option?
J’ai
beaucoup réfléchi sur cette question. J’ai même envisagé sérieusement
qu’elle se venge, je savais que ça ferait plaisir au public, mais du
coup j’avais peur que mon film ne devienne conventionnel, ce choix m’a
vraiment torturé. Et puis je me suis aperçu que l’absence de vengeance
de cette femme fonctionnait de paire avec le fait que la policière s’en
sorte sans être inculpée. Il fallait mener la cruauté jusqu’au bout, ne
pas s’arrêter en chemin.
Ce choix vous a coûté cher auprès de beaucoup de spectateurs et de la critique.
Oui
je sais, mais finalement je préfère que le film soit détesté pour ce
parti pris qu’apprécié pour de mauvais motifs de compromis, au moins là
je n’ai pas dilué mon idée, je l’ai assumée, ça me perturbe au niveau de
la réception des gens mais j’ai fait mon travail de cinéaste.
Et si c’était à refaire aujourd’hui?
Je suis obligé de répondre…? (rires)
Mais en définitive, pourquoi elle ne se venge pas ?
Parce
que ça ne lui passe même pas par la tête ! Elle croit la version de la
police. Elle est comme son mari, elle croit dans le système, elle est
juste dévastée mais ne ressent aucune pulsion de vengeance.
Non
seulement elle perd son mari abattu par la policière, mais en plus elle
doit accepter qu’il a tenté de la violer, ça fait beaucoup pour une
femme bourgeoise au parcours tranquille jusque-là.
Vous voulez dire que ça fait trop?
Non je veux dire qu'on n’aimerait pas être à sa place.
Oui,
ça c’est sûr. Dans le fond, c’est elle qui subit le pire préjudice,
elle va devoir vivre le reste de son existence avec cette horrible idée
qu’elle a perdu son mari et qu’en plus elle ne connaissait pas la vraie
nature de l’homme qu’elle avait épousé. Je crois que cette notion est
forte, mais trop de spectateurs sont tellement obsédés par le désir
primaire qu’elle devrait se venger qu’ils n'y prêtent pas attention. Je
crois que beaucoup de gens passent à côté de cette notion, c'est
dommage.
Le titre du film ne semble pas très approprié, on s'attend à une enquête minutieuse, à un procès même.
Oui, c'était mon titre de travail et puis on n'a jamais réussi à s'en défaire!
L’Affaire Kate Logan
a reçu un accueil mitigé à sa sortie, mais depuis le film gagne en
intérêt auprès du public car les aspects peu conventionnels de
l’histoire au départ perçus comme des défauts sont aujourd’hui
considérés comme des qualités.
Oui
j'ai l'impression que la perception du public évolue dans ce sens.
Souvent ce sont les films maudits à leur sortie qui tirent leur épingle
du jeu sur la durée, et au contraire on voit tant de films encensés à
leur sortie qui s'enfoncent ensuite dans l'obscurité.
Croyez-vous que L'Affaire Kate Logan deviendra un film culte?
Peut-être, on verra...
Propos recueillis pas William Amos-Dupuis.
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